Syndrome de rémanence ovarienne
- Brigitte St-Hilaire
- 8 oct. 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 févr. 2024
Le syndrome de rémanence ovarienne chez les animaux de compagnie est une complication post-chirurgicale relativement rare mais importante, résultant d'une ovariohystérectomie (stérilisation) incomplète. Cette condition se manifeste lorsque des tissus ovariens résiduels, ayant échappé à l'ablation lors de la chirurgie, continuent de sécréter des hormones sexuelles, entraînant une série de symptômes et de comportements généralement associés aux cycles de reproduction normaux. Une compréhension approfondie de cette condition est essentielle pour une prise en charge et un traitement adéquats de nos animaux de compagnie.
Étiologie:
Le syndrome de rémanence ovarienne résulte généralement de deux causes principales. La première est une erreur chirurgicale, où une partie des tissus ovariens n'est pas complètement retirée. La deuxième cause possible est la présence de tissus ovariens ectopiques, qui se trouvent hors de leur emplacement habituel et peuvent donc être manqués pendant la chirurgie. Des variations anatomiques et des anomalies de développement peuvent également contribuer à la persistance de tissus ovariens actifs après une stérilisation.
Symptômes:
Les symptômes du syndrome de rémanence ovarienne chez les animaux de compagnie peuvent varier mais incluent généralement:
Comportements typiques de l'oestrus, tels que l'augmentation des vocalisations, un comportement affectueux plus marqué, et la lordose.
Agitation et changements de comportement, y compris une agressivité accrue et le marquage du territoire.
Hypertrophie des mamelles due aux niveaux hormonaux élevés.
Pertes vaginales, pouvant être sanguinolentes ou muqueuses.
Attraction accrue des mâles en raison de la libération de phéromones.
Diagnostic:
Le diagnostic du syndrome de rémanence ovarienne implique une combinaison d'examens physiques, de tests hormonaux, de cytologie vaginale et d'imagerie médicale comme l'échographie. L'objectif est d'identifier la présence et l'activité de tissus ovariens résiduels.
Traitement:
Le traitement primaire consiste en une chirurgie de révision pour éliminer tout tissu ovarien restant. Dans certains cas, une hormonothérapie peut être utilisée temporairement pour gérer les symptômes avant la chirurgie. La gestion post-chirurgicale et le suivi sont essentiels pour s'assurer que tous les tissus ont été retirés et que les symptômes sont résolus.
Prévention:
La prévention du syndrome de rémanence ovarienne repose sur une technique chirurgicale rigoureuse et une formation adéquate des vétérinaires pour reconnaître et retirer correctement tous les tissus ovariens pendant la stérilisation. La sensibilisation à cette condition parmi les professionnels de la santé animale est également cruciale.
Pronostic:
Avec un diagnostic et un traitement appropriés, le pronostic pour les animaux souffrant de ce syndrome est généralement excellent. La plupart se rétablissent complètement et peuvent mener une vie normale et saine après l'élimination des tissus résiduels.
Conclusion:
En somme, le syndrome de rémanence ovarienne, bien que rare, nécessite une attention particulière en raison de ses implications potentielles sur la santé et le comportement des animaux de compagnie. Une prise en charge efficace implique une combinaison de diagnostics précis, de traitements chirurgicaux et de suivi post-opératoire. La collaboration entre les propriétaires d'animaux et les professionnels vétérinaires est essentielle pour assurer le bien-être des animaux affectés.
Charles Vétérinaire
Vétérinaire à Montréal
514-444-5118
𝘤𝘩𝘢𝘳𝘭𝘦𝘴𝘷𝘦𝘵.𝘤𝘰𝘮