📝Papillomatose - Feuille de sortie
- Charles Rochette
- 1 nov. 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 févr. 2024

Introduction:
La papillomatose est une affection virale fréquemment observée chez les jeunes chiens, bien qu'elle puisse également affecter des chiens plus âgés dont le système immunitaire est affaibli. Cette maladie est causée par le papillomavirus canin, un virus à ADN de grande taille. Après une période d'incubation de 1 à 2 mois, le virus provoque la formation de néoplasmes cutanés bénins, communément appelés papillomes.
Symptômes:
Les papillomes sont typiquement reconnaissables à leur apparence verruqueuse et exophytique, ressemblant à celle du chou-fleur. Ils se manifestent principalement dans la cavité buccale du chien, mais peuvent aussi se développer sur la tête, le visage, les paupières et d'autres régions du corps. Les chiens atteints de papillomatose peuvent, dans des cas très sévères, ressentir de la douleur, éprouver des difficultés à s'alimenter et, dans certains cas, souffrir de malnutrition.
Contagiosité:
La transmission du virus se fait par contact direct avec la peau de l'animal infecté. Il est donc conseillé d'éviter de manipuler ou de tenter d'enlever les papillomes, afin de prévenir la propagation de l'infection.
Les papillomavirus sont spécifiques à l'espèce hôte, ce qui signifie qu'une transmission inter-espèces, par exemple entre le chien et l'homme, n'est pas une préoccupation. Cependant, la transmission du virus est possible entre les chiens. Ainsi, les propriétaires de chiens atteints de papillomatose devraient éviter que leur animal entre en contact avec d'autres chiens, afin de minimiser le risque de propagation. En ce qui concerne la période de contagiosité, il est généralement admis qu'un chien reste contagieux tant que les lésions papillomateuses sont visibles.
Traitement:
La papillomatose chez les chiens ne nécessite généralement pas de traitement. Avec le temps, les masses verruqueuses, semblables à du chou-fleur, tendent à dessécher, prendre une couleur grisâtre et tomber d'elles-mêmes. Ainsi, la papillomatose peut être considérée comme une condition auto-limitante qui se résout spontanément. Ce processus peut toutefois être long, durant jusqu'à 5 mois.
Dans les cas particulièrement sévères, où le chien présente un grand nombre de papillomes ou lorsque ceux-ci sont douloureux ou handicapants, un traitement peut être envisagé. Cependant, la chirurgie, bien qu'une option, comporte un risque de propagation du virus et pourrait augmenter le nombre de lésions. Elle est donc généralement évitée par les vétérinaires et réservée aux cas les plus graves.
L'azithromycine, un antibiotique avec des propriétés immunomodulatrices, peut être utilisée dans certains cas de papillomatose, avec une efficacité d'environ 50%. Cependant, en raison des préoccupations liées à l'antibiorésistance, son utilisation devrait être limitée aux cas les plus graves. D'autres options thérapeutiques incluent la cryothérapie, la thérapie au laser et l'utilisation de médicaments antiviraux. Le choix du traitement dépendra de l'état général de l'animal, du nombre et de la localisation des papillomes, ainsi que des avantages et des inconvénients associés à chaque option.
Conclusion:
En résumé, la papillomatose canine, bien qu'étant généralement une affection auto-limitante et bénigne, peut occasionner un inconfort notable et parfois de la détresse chez les chiens gravement affectés. Face à l'apparition de papillomes, il est recommandé de consulter un vétérinaire pour un diagnostic précis. Celui-ci pourra également fournir des conseils personnalisés sur la gestion de la condition. Cette approche assure non seulement le bien-être du chien, mais contribue également à une meilleure compréhension de la papillomatose et à son contrôle efficace au sein de la population canine.
Charles Vétérinaire
Vétérinaire à Montréal
514-444-5118
𝘤𝘩𝘢𝘳𝘭𝘦𝘴𝘷𝘦𝘵.𝘤𝘰𝘮