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SIDA félin (FIV)

Dernière mise à jour : 12 févr. 2024


Au Québec, la prévalence du virus de l'immunodéficience féline (VIF), plus communément connu sous le nom de SIDA félin, est une préoccupation pour les propriétaires de chats. Malgré l'absence de données précises pour la province, l'émergence de cas de VIF reflète une tendance observée à l'échelle mondiale, où le virus affecte une partie significative de la population féline, en particulier chez les chats errants ou ceux ayant accès à l'extérieur. Cette prévalence souligne l'importance de la sensibilisation, du dépistage précoce et des mesures préventives pour contrer la progression de cette maladie débilitante.


Étiologie:

Le SIDA félin (VIF) est une maladie virale qui affecte les chats. Il est causé par le virus de l'immunodéficience féline (VIF), qui s'attaque au système immunitaire du chat. Comme le VIH chez les humains, le VIF affaiblit le système immunitaire du chat, le rendant vulnérable aux infections opportunistes et aux cancers. Le VIF est transmis par contact direct avec du sang ou de la salive d'un chat infecté, généralement lors de combats ou d'accouplements.


Symptômes:

Les signes du VIF sont souvent subtils et peuvent prendre des années à apparaître. Les chats atteints du VIF sont plus sujets aux infections bactériennes, virales et fongiques, et peuvent souffrir de maladies chroniques comme la gingivite, la stomatite, l'insuffisance rénale et la diarrhée. D'autres signes peuvent inclure la perte de poids, la fièvre, la fatigue, des infections des voies respiratoires supérieures récurrentes, une anémie et des troubles de la peau.


Diagnostic:

Lorsqu'un vétérinaire suspecte une infection par le VIF chez un chat, il réalise d'abord un test de dépistage sanguin (un test rapide). Ce test est très sensible, ce qui signifie qu'il est très bon pour détecter les chats qui ont réellement été infectés par le VIF, car il identifie les anticorps que le chat a créés en réponse au virus. La sensibilité est importante ici pour s'assurer que le plus grand nombre possible de chats infectés soient détectés dès le début.


Si ce premier test (le test rapide) revient positif, le vétérinaire proposera alors un test de confirmation. Ce deuxième test est hautement spécifique: il est très précis pour confirmer que le chat est véritablement infecté par le VIF. La spécificité est cruciale à cette étape pour éviter de diagnostiquer à tort un chat comme étant VIF positif, ce qui pourrait être stressant pour le propriétaire et mener à des décisions de soins inappropriées.


En intégrant ces deux types de tests, le vétérinaire maximise les chances de fournir un diagnostic correct. Un test sensible pour s'assurer qu'aucun chat infecté n'est manqué, suivi d'un test spécifique pour confirmer que les chats détectés positifs sont réellement porteurs du virus. C'est une approche étape par étape pour obtenir la meilleure image possible de la santé du chat concernant le VIF.


Par contre, il est également important de noter que la fiabilité du premier test (le test rapide) peut être plus élevée lorsqu'on cible une population très à risque. Chez les chats qui ont un plus grand risque d'être exposés au VIF, comme par exemple les chats mâles non castrés qui vivent à l'extérieur, la chance que le test rapide positif soit réellement positif augmente de façon très importante. Dans un tel cas, un résultat positif au test rapide est plus susceptible d'indiquer une véritable infection, et il peut être tout à fait correct de se fier statistiquement à la positivité de ce dernier, et donc, d'en conclure à la positivité de l'animal.


Traitement:

Il n'y a pas de traitement curatif pour le VIF, mais il existe des traitements symptomatiques pour aider à gérer les maladies qui en découlent. Les chats atteints de VIF nécessitent des soins de santé réguliers, une alimentation de haute qualité et un environnement exempt de stress pour réduire les risques d'infection. Les chats atteints de VIF doivent également être gardés à l'intérieur pour réduire la propagation de la maladie à d'autres chats. Les vaccinations sont également recommandées pour protéger les chats atteints de VIF contre d'autres maladies.


Prévention:

La prévention est essentielle pour prévenir la propagation du VIF. Les chats non infectés doivent être vaccinés contre le VIF et doivent être gardés à l'intérieur pour réduire le risque d'exposition au virus. Les chats atteints de VIF doivent être isolés des autres chats pour éviter la transmission du virus. De plus, la stérilisation des chats, en particulier les chats mâles qui ont tendance à se battre, est une autre mesure préventive cruciale. Les combats entre chats sont une voie courante de transmission du VIF, car ils peuvent entraîner des morsures et des griffures, permettant ainsi le transfert de salive et de sang infecté. La stérilisation réduit la tendance des mâles à se battre pour le territoire ou pour des partenaires sexuels, diminuant de ce fait la probabilité de propagation du virus. De plus, elle contribue à la réduction de la population de chats errants, qui sont plus susceptibles de contracter et de propager le VIF. Les propriétaires de chats devraient être encouragés à stériliser leurs animaux de compagnie non seulement pour la santé individuelle de leurs chats, mais aussi pour la santé publique de la communauté féline dans son ensemble.


Pronostic:

Le pronostic pour un chat diagnostiqué avec le VIF dépend largement de la prise en charge et de la surveillance de son état de santé. Bien qu'il n'existe pas de remède, avec un suivi vétérinaire attentif, une nutrition optimale et un environnement sécurisé, les chats VIF+ peuvent vivre une vie relativement saine et longue. Les complications comme les infections secondaires et les cancers peuvent être gérées, et avec les soins appropriés, l'espérance de vie des chats VIF+ n'est souvent pas significativement réduite.


Conclusion:

La gestion du VIF chez les chats au Québec, y compris à Montréal, représente un défi qui nécessite une approche proactive. La sensibilisation des propriétaires de chats à l'importance du dépistage et la mise en œuvre de stratégies de prévention sont cruciales pour limiter la propagation du VIF. Bien que le pronostic pour les chats infectés puisse être optimiste avec des soins appropriés, la prévention reste la meilleure stratégie pour assurer la santé et le bien-être de la population féline.


Charles Vétérinaire

Vétérinaire à Montréal

514-444-5118

𝘤𝘩𝘢𝘳𝘭𝘦𝘴𝘷𝘦𝘵.𝘤𝘰𝘮

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