Bronchopneumonie éosinophilique (parasitaire, dirofilariose)
- Brigitte St-Hilaire
- 19 juin 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 févr. 2024

La bronchopneumonie éosinophilique chez les chats est une condition respiratoire complexe, impliquant souvent des réponses inflammatoires marquées par la présence accrue d'éosinophiles, un type de globules blancs. Bien que fréquemment associée à des infestations parasitaires, notamment la dirofilariose, sa pathogénèse peut aussi impliquer d'autres facteurs étiologiques, comme des allergies ou des infections bactériennes.
Étiologie:
La bronchopneumonie éosinophilique peut résulter de diverses causes, la dirofilariose étant l'une des plus courantes. Cependant, d'autres facteurs comme les allergies, les infections bactériennes, et moins fréquemment, les infections fongiques, peuvent également jouer un rôle. La dirofilariose est causée par Dirofilaria immitis, un ver parasite transmis par les moustiques. Lorsqu'un chat est piqué par un moustique infecté, les larves du parasite entrent dans la circulation sanguine et peuvent éventuellement causer des dommages aux poumons et au cœur.
Symptômes:
Les symptômes varient mais incluent souvent une toux persistante, sèche ou productive. Des difficultés respiratoires, comme une respiration rapide, sifflante ou un essoufflement, sont également communes. Les chats peuvent montrer des signes de léthargie, de perte d'appétit, et parfois des éternuements ou un écoulement nasal.
Diagnostic:
Le diagnostic nécessite une évaluation complète, y compris un examen physique et un historique médical détaillé. Des radiographies thoraciques peuvent révéler des anomalies pulmonaires. Une numération formule sanguine peut indiquer une éosinophilie. Le diagnostic de la dirofilariose se fait par des tests sanguins spécifiques pour les antigènes ou anticorps du parasite. D'autres tests, comme la culture de crachats ou les tests allergiques, peuvent être nécessaires selon les symptômes.
Traitement:
Le traitement vise à éliminer la cause sous-jacente et à gérer les symptômes. Dans le cas de la dirofilariose, des anthelminthiques spécifiques sont utilisés. Des corticostéroïdes ou d'autres anti-inflammatoires peuvent être nécessaires pour réduire l'inflammation pulmonaire. Les bronchodilatateurs et l'oxygénothérapie peuvent aider à gérer les symptômes respiratoires. Un contrôle environnemental pour réduire l'exposition aux moustiques est également crucial.
Prévention:
La prévention de la bronchopneumonie éosinophilique implique principalement la protection contre la dirofilariose. Cela comprend l'utilisation régulière de médicaments antiparasitaires, la réduction de l'exposition aux moustiques, et des tests de dépistage périodiques. Les mesures de prévention des allergies et de contrôle des infections bactériennes peuvent également être bénéfiques.
Pronostic:
Le pronostic dépend de la cause sous-jacente et de la sévérité de l'infection. Avec un traitement approprié et un diagnostic précoce, de nombreux chats peuvent se rétablir complètement. Cependant, les cas graves, surtout s'ils sont non traités, peuvent entraîner des complications sérieuses.
Conclusion:
La bronchopneumonie éosinophilique chez les chats est une affection complexe nécessitant une approche diagnostique et thérapeutique complète. La compréhension de ses diverses étiologies, la mise en œuvre d'un traitement ciblé, et l'accent sur la prévention, sont essentiels pour gérer cette maladie et assurer le bien-être des chats affectés. Une attention particulière doit être accordée aux signes respiratoires inhabituels, et une consultation vétérinaire rapide est recommandée pour un diagnostic et un traitement opportuns.
Charles Vétérinaire
Vétérinaire à Montréal
514-444-5118
𝘤𝘩𝘢𝘳𝘭𝘦𝘴𝘷𝘦𝘵.𝘤𝘰𝘮