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Hépatophathie liée aux corticoïdes

Dernière mise à jour : 11 févr. 2024


L'hépatopathie liée aux corticoïdes est une affection hépatique qui peut affecter à la fois les chiens et les chats, généralement en conséquence d'une utilisation à long terme ou d'une dose élevée de corticostéroïdes. Ces médicaments sont souvent prescrits pour leur puissant effet anti-inflammatoire, mais leur usage prolongé peut entraîner des effets indésirables sur le foie, un organe central dans le métabolisme et la désintoxication de l'organisme.


Étiologie:

Les corticoïdes, tels que la prednisone et la prednisolone, peuvent induire diverses altérations hépatiques chez les animaux domestiques. Ces changements incluent la stéatose (accumulation de graisse dans le foie), l'hépatite (inflammation du foie), la fibrose (accumulation de tissu cicatriciel) et dans les cas les plus graves, la nécrose des cellules hépatiques. Les mécanismes exacts ne sont pas entièrement élucidés, mais semblent liés à la perturbation du métabolisme normal des lipides et des glucides par les corticoïdes.


Symptômes:

Les symptômes d'une hépatopathie liée aux corticoïdes chez les chiens et les chats peuvent varier en fonction de la gravité de la maladie hépatique. Les signes cliniques typiques incluent un manque d'appétit, une faiblesse générale, des vomissements, une augmentation de la soif et de la miction (polydipsie et polyurie), une distension abdominale due à une hypertrophie du foie, et parfois des symptômes neurologiques dus à une encéphalopathie hépatique. Une jaunisse (ictère) peut également apparaître si la fonction hépatique est sérieusement compromise.


Diagnostic:

Le diagnostic repose sur une évaluation clinique complète, des analyses sanguines révélant souvent une élévation des enzymes hépatiques (ALT, AST, ALP), et une bilirubine parfois augmentée. Des tests d'imagerie comme l'échographie peuvent révéler une hypertrophie du foie ou d'autres changements structurels. Une biopsie hépatique peut être nécessaire pour un diagnostic définitif, en particulier pour différencier l'hépatopathie liée aux corticoïdes d'autres maladies hépatiques.


Traitement:

Le traitement exige une approche multiphase, en commençant par la réduction progressive des corticoïdes pour minimiser le risque de crise surrénalienne. Des médicaments hépatoprotecteurs comme le S-Adénosylméthionine (SAM-e) et l'acide ursodésoxycholique peuvent aider à soutenir la fonction hépatique. Un régime alimentaire adapté, pauvre en graisses et riche en protéines de haute qualité, est également important. Les compléments en antioxydants et en vitamines peuvent être bénéfiques.


Prévention:

Pour prévenir l'hépatopathie liée aux corticoïdes, il est crucial d'utiliser ces médicaments uniquement sous la direction stricte d'un vétérinaire, et d'éviter autant que possible leur utilisation prolongée. Une surveillance étroite des animaux sous traitement corticoïde est indispensable pour détecter rapidement toute anomalie hépatique.


Pronostic:

Le pronostic dépend de l'ampleur des dommages hépatiques et de la réponse au traitement. Si la maladie est détectée tôt et que les médicaments sont ajustés de manière appropriée, beaucoup d'animaux peuvent se rétablir ou gérer la condition avec succès. Toutefois, des dommages hépatiques irréversibles peuvent limiter la capacité de récupération.


Conclusion:

En résumé, l'hépatopathie liée aux corticoïdes est une condition grave qui nécessite une gestion prudente et coordonnée pour les chiens et les chats. Une prise de conscience des risques associés à l'utilisation des corticoïdes, un suivi clinique rigoureux, et une attention particulière à la santé hépatique peuvent aider à minimiser les risques et à assurer le bien-être à long terme des animaux domestiques.


Charles Vétérinaire

Vétérinaire à Montréal

514-444-5118

𝘤𝘩𝘢𝘳𝘭𝘦𝘴𝘷𝘦𝘵.𝘤𝘰𝘮

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