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Hémobartonélose

Dernière mise à jour : 12 févr. 2024



L'hémobartonélose, également connue sous le nom d'anémie infectieuse féline, est une maladie infectieuse causée par une bactérie hématophage appelée Mycoplasma haemofelis. Cette maladie est caractérisée par la destruction des globules rouges chez les chats, entraînant une anémie potentiellement grave.


Étiologie:

L'hémobartonélose est causée par la bactérie Mycoplasma haemofelis qui se multiplie dans les globules rouges du chat, provoquant leur destruction et conduisant à une anémie. La maladie peut être transmise par piqûre de tiques, morsure de puces, ou par contact direct avec le sang d'un chat infecté. Les chats de tous âges peuvent être affectés, mais les chats plus jeunes sont plus à risque.


Symptômes:

Les signes cliniques de l'hémobartonélose peuvent varier selon la sévérité de la maladie et l'état général du chat. Certains chats peuvent être infectés sans présenter de symptômes évidents, tandis que d'autres peuvent avoir des symptômes graves. Les signes les plus courants incluent une pâleur des gencives, une léthargie, une perte d'appétit, une fièvre, une augmentation de la fréquence cardiaque et de la fréquence respiratoire, une jaunisse, une augmentation de la taille de la rate, des douleurs abdominales et une augmentation de la production d'urine.


Diagnostic:

Pour poser un diagnostic de l'infection par Mycoplasma haemofelis, un examen microscopique des globules rouges est réalisé. Un frottis sanguin est effectué pour observer directement la présence du parasite sur les globules rouges. Mycoplasma haemofelis apparaît généralement sous forme de petites taches ou anneaux bleuâtres à la périphérie des globules rouges. Ces formations peuvent ressembler à de petits points ou à des halos inégaux attachés à la surface des globules rouges, et leur présence suggère fortement une infection. Cependant, il est important de comprendre que l'absence de visualisation de Mycoplasma haemofelis sur le frottis sanguin n'exclut pas nécessairement l'infection. L'hémobartonellose pourrait être en cause, même si le parasite n'est pas observé au microscope.


En complément, un test PCR peut être réalisé afin de confirmer le diagnostic ou de ne pas le manquer. Ce test est l'une des méthodes les plus efficaces pour diagnostiquer Mycoplasma haemofelis, car il cible et amplifie l'ADN du parasite. Ainsi, même si le parasite est présent en faible quantité dans le sang, le test PCR permet de poser le diagnostic. Ce test offre une haute sensibilité et spécificité, permettant de détecter l'infection même dans les cas où la charge parasitaire est faible.


L'importance de ces tests réside dans le fait que l'hémobartonélose peut provoquer une anémie régénérative, où le corps tente de remplacer les globules rouges détruits par le parasite. Cependant, si le traitement n'est pas administré, l'anémie peut devenir chronique et les niveaux de globules rouges peuvent chuter dangereusement bas, mettant la vie de l'animal en danger.


Il est également vital de comprendre que l'absence de puces ne permet pas d'exclure la maladie, car la transmission peut également survenir par la salive, en particulier lors de morsures entre chats. Néanmoins, l'élimination des puces reste un élément important de la prévention de l'hémobartonélose, car elles peuvent être un vecteur de transmission initial du parasite. Tester les chats pour le virus de l'immunodéficience féline (FIV) et la leucose féline (FeLV) est essentiel lorsqu'on diagnostique l'hémobartonélose, car la co-infection avec ces virus est courante et peut gravement impacter la gestion et le traitement de la maladie. Le FIV et le FeLV compromettent le système immunitaire, ce qui peut non seulement exacerber les symptômes de l'hémobartonélose, mais aussi réduire l'efficacité de la réponse immunitaire du chat contre ce parasite. La présence de FIV ou de FeLV peut entraîner une évolution plus sévère de l'hémobartonélose.


Traitement:

Le traitement de l'hémobartonélose chez le chat comprend généralement l'administration d'antibiotiques tels que la doxycycline ou l'enrofloxacine, qui sont efficaces pour éradiquer l'agent pathogène. En cas d'anémie sévère, une hospitalisation pour réaliser des transfusions sanguines peut être nécessaire afin de stabiliser le taux de globules rouges de l'animal. Les cas les plus graves requièrent une prise en charge en unité de soins intensifs pour une surveillance et un traitement intensifs.


Prévention:

La meilleure façon de prévenir l'hémobartonélose est de protéger votre chat contre les piqûres de tiques et de puces en utilisant des produits antiparasitaires appropriés.


Pronostic:

Le pronostic de l'hémobartonélose chez les chats dépend de plusieurs facteurs, notamment la rapidité de la mise en place du traitement, la sévérité de l'anémie, et la présence de co-infections telles que FIV ou FeLV. Si le traitement est initié promptement et que l'anémie n'est pas trop avancée, les chances de récupération sont bonnes. Les chats répondant bien aux antibiotiques et aux éventuelles transfusions sanguines peuvent retrouver une santé normale, bien que le suivi à long terme soit essentiel pour prévenir les rechutes. Cependant, pour les chats qui sont déjà immunodéprimés ou qui souffrent d'anémie sévère, le pronostic peut être plus réservé. De plus, étant donné que certains chats peuvent devenir des porteurs chroniques de Mycoplasma haemofelis, il existe un risque de récidive ou de persistance de symptômes subtils, nécessitant une surveillance continue et, potentiellement, un traitement à long terme pour maintenir la maladie sous contrôle.


Conclusion:

L'hémobartonélose est une maladie infectieuse qui peut être gérée efficacement avec un diagnostic précoce et un traitement approprié. Les protocoles de traitement incluent généralement des antibiotiques et peuvent nécessiter des interventions supplémentaires comme des transfusions sanguines pour les cas sévères. Il est crucial de surveiller les chats pour d'éventuelles co-infections avec le FIV ou le FeLV, qui peuvent influencer le pronostic. Avec une gestion attentive et un suivi régulier, de nombreux chats se rétablissent bien, bien que la vigilance reste de mise pour détecter les signes de rechute chez les porteurs chroniques. Une compréhension approfondie de la maladie et de son traitement est essentielle pour assurer la meilleure qualité de vie possible pour les chats affectés.


Charles Vétérinaire

Vétérinaire à Montréal

514-444-5118

𝘤𝘩𝘢𝘳𝘭𝘦𝘴𝘷𝘦𝘵.𝘤𝘰𝘮

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