Encéphalomyélite non suppurée
- Brigitte St-Hilaire
- 17 juin 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 févr. 2024

L'encéphalomyélite non suppurée représente un spectre de maladies inflammatoires du système nerveux central chez les chiens, qui comprend une inflammation à la fois de l'encéphale, la partie du système nerveux située dans le crâne, et de la moelle épinière. Elle est notoire pour son incidence indépendante de la race ou de l'âge, bien qu'une prévalence soit notée chez les jeunes canins. La nature de cette condition et son impact sur le bien-être des chiens nécessitent une attention vétérinaire minutieuse et spécialisée.
Étiologie:
Les causes précises de l'encéphalomyélite non suppurée restent en grande partie inexpliquées, mais des éléments suggèrent une origine auto-immune ou infectieuse. Le système immunitaire, normalement le protecteur de l'organisme, peut parfois agir de manière erronée, attaquant les tissus du système nerveux central. Par ailleurs, des agents infectieux, comme les virus, peuvent induire ou aggraver cette réaction. Des anomalies génétiques sont aussi considérées comme des facteurs contributifs potentiels.
Symptômes:
Les manifestations cliniques de l'encéphalomyélite non suppurée chez le chien sont variées et parfois subtiles. Les troubles neurologiques, tels que des altérations de la coordination, des démarches anormales, des crises convulsives, une faiblesse musculaire, des tremblements ou même des paralysies, sont fréquents. Des changements comportementaux, y compris des signes d'agressivité, de l'apathie, des états dépressifs ou des modifications des habitudes alimentaires, peuvent être observés. Les problèmes oculaires, comme une vision réduite, une opacité de la cornée ou une inflammation des yeux, peuvent également survenir.
Diagnostic:
Le processus diagnostique pour l'encéphalomyélite non suppurée est exhaustif et nécessite une évaluation vétérinaire complète, qui comprend un examen neurologique détaillé et la collecte d'antécédents médicaux approfondis. Des procédures diagnostiques avancées telles que l'analyse du liquide céphalorachidien via une ponction lombaire, l'imagerie cérébrale par radiographies, scanner ou IRM, et des tests sanguins, y compris des analyses spécifiques pour détecter des infections, sont fondamentales pour une évaluation précise.
Traitement:
La prise en charge thérapeutique cible la réduction de l'inflammation et la modulation de la réponse immunitaire avec des médicaments immunosuppresseurs comme la prednisone. Une gestion des symptômes est également cruciale, avec l'administration de médicaments antiépileptiques pour les convulsions et des analgésiques pour la douleur. Les soins de soutien, parfois jusqu'à l'hospitalisation, assurent la surveillance, l'hydratation et l'alimentation adéquates du chien. Une alimentation équilibrée et de qualité est primordiale pour maintenir la santé globale.
Prévention:
Il n'y a pas de stratégie préventive spécifique pour l'encéphalomyélite non suppurée, mais une vigilance constante et un suivi vétérinaire régulier peuvent permettre une détection précoce des problèmes et une intervention rapide.
Pronostic:
Le pronostic varie grandement et dépend de la sévérité des symptômes et de la réactivité au traitement. Dans les cas où la maladie est gérée efficacement, les chiens peuvent continuer à vivre avec une qualité de vie acceptable. Toutefois, des formes plus sévères peuvent aboutir à des dommages neurologiques permanents, avec un pronostic plus réservé.
Conclusion:
L'encéphalomyélite non suppurée est un diagnostic sérieux qui requiert une intervention vétérinaire spécialisée. Un diagnostic précoce, une prise en charge thérapeutique adéquate et un suivi continu sont indispensables pour offrir au chien affecté les meilleures chances de maintenir une vie saine et heureuse.
Charles Vétérinaire
Vétérinaire à Montréal
514-444-5118
𝘤𝘩𝘢𝘳𝘭𝘦𝘴𝘷𝘦𝘵.𝘤𝘰𝘮