Iguane vert
- Charles Rochette
- 31 oct. 2023
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 févr. 2024

Introduction:
La plupart des gens connaissent de près ou de loin cette espèce de reptile. Bien qu’il s’agisse d’une espèce fréquente, il ne s’agit pas d’une espèce idéale pour un débutant qui voudrait en garder un. L’iguane vert est une espèce certes docile et vivant bien en captivité, mais il demande beaucoup d’espace. Il a une espérence de vie en captivité de 6 à 10 ans. Contrairement à la croyance populaire, l’iguane vert est une espèce végétarienne stricte. Plusieurs des problèmes de santé chez l’iguane sont causés par une mauvaise alimentation. En tant que végétarien strict, les carences nutritionnelles ne sont pas rares chez cet animal. Il faut donc lui fournir différentes sources de fruits et légumes et planifier son épicerie en fonction de lui. Il faut à tout prix éviter de lui donner des insectes ou toute forme de nourriture pouvant lui apporter un apport en protéine trop important.
Caractéristiques de l'iguane vert:
Les iguanes verts, aussi appelés iguanes communs, font partie des iguanidés (Iguanidae) et sont les fiers représentants d’une famille de reptiles semi-arboricoles. Ils sont principalement rencontrés sur le continent américain et origines surtout d’Amérique centrale et d’Amérique du sud. On les retrouve plus fréquemment au Mexique et au Brésil. Malgré leur grande présence sur le continent américain, certains genres sont rencontrés à Madagascar et aux îles Fidji. Ce sont des animaux diurnes, c’est-à-dire qui vivent et sont actifs le jour. De couleur verte, variant du vert brun au vert émeraude, l’iguane vert est le plus grand de la famille des iguanidés. En général, à l’âge adulte, il peut mesurer jusqu’à 1,5 mètre, mais certains spécimens peuvent mesurer jusqu’à 2 mètres. Les jeunes sont habituellement d’une couleur plus vive que les adultes. Leur couleur leur permet de se fondre dans le décor et ainsi d’échapper à leurs prédateurs.
Sur le dessus de son crâne, entre les deux yeux, il possède un œil pinéal. Cette « œil » ressemble à une écaille modifiée. Il est communément appelé le «3e œil» et fait partie de l’épithalamus. Cette structure est présente de façon rudimentaire chez l’iguane. Même si on l’appelle « 3e œil » et même si cette structure est photoréceptrice, elle ne constitue pas pour autant un véritable « œil ». L’œil pinéal utilise une méthode biochimique différente de détection de la lumière ce qui le rend différent d’un œil normal de vertébrés qui, pour sa part, utilise des cônes et des bâtonnets comme photorécepteurs. Il s’agit embryologiquement d’une évagination de la glande pinéale antérieure. Cette évagination se sépare en vésicule qui se développera en œil pinéal. Cet « œil » sert à la régulation des rythmes circadiens et sert entre autre à produire des hormones pour maintenir la température du corps. Bref, cette structure ne sert pas à la vision. En fait, cette dernière permet à l’iguane de savoir où se trouve la lumière du soleil et où se trouve l’ombre des nuages, et ce, sans même avoir à tourner les yeux vers le ciel. Il peut ainsi réguler sa température. Il s’agit donc essentiellement d’une structure sensible à la photopériode, c’est-à-dire sensible au cycle de lumière et de noirceur. Comme un « œil standard », cette structure est délicate et il faut éviter d’y faire une pression ou même d’y toucher lorsqu’on manipule le reptile. L’œil pinéal se retrouve également chez les lamproies, et certaines espèces de poissons comme le thon et quelques requins. Cette structure n’est pas présente chez les oiseaux et les mammifères.
La majeure partie de son temps (96%), l’iguane est inactif. Des études ont déterminé que 3% de ses déplacements sont reliés à la reproduction et que 1% seulement sont reliés à la recherche de nourriture. Il se nourrit généralement en période de pluie, sans trop se déplacer, alors qu’il mange moins en période sèche. Par son aspect comportemental peu actif, nombreux pourraient croire que les capacités intellectuelles des iguanes sont plutôt minimes. En réalité, cet animal est doté d’une très grande mémoire. En captivité, ces animaux sont capables de reconnaître aisément leur propriétaire et d’être très affectueux envers lui. Par contre, dans la nature, l’iguane vert est essentiellement un animal solitaire.
Risque de salmonellose:
La plupart des espèces de reptiles peuvent être porteuses asymptomatiques de salmonelles, ce qui signifie que la bactérie est présente dans leur système digestif, mais ne rend pas l’animal malade. Tous peuvent secréter la bactérie dans leurs fèces, et ce, de façon intermittente ou continuelle. La salmonellose est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmissible aux humains. Les iguanes verts ont déjà été tenus responsables de cas de salmonellose humaine. Il ne faut pas dramatiser la situation, mais il demeure important d’être conscient du risque que constitue le reptile. Aucune antibiothérapie administrer au reptile ne peut éliminer complètement la bactérie du tractus digestif et ainsi éliminer le risque de transmission chez l’humain. Par contre, un reptile en santé a beaucoup moins de chances d’excréter la bactérie et il est donc important de bien suivre les recommandations de régie concernant sa garde en captivité.
Chez l’humain, une infection par la bactérie cause de la diarrhée sévère et une déshydration subséquente accompagnée de crampes abdominales et de fortes fièvres. Malheureusement, dans les cas sévères, une dissémination systémique de la bactérie (septicémie) peut se produire, pouvant occasionner une atteinte du système nerveux et de la moelle osseuse qui peut être fatale. Les gens les plus susceptibles d’atteinte sévère par la bactérie sont les gens dont les décences immunitaires sont déficientes (sidéen, les gens recevant de la chimiothérapie, les jeunes et les personnes âgées).
Des mesures d’hygiène simples permettent de prévenir la transmission de salmonellose:
Se laver les mains après la manipulation des animaux.
Éviter de boire ou de manger pendant la manipulation des animaux.
Éviter d’embrasser le lézard.
Éviter de nourrir le lézard directement avec sa propre bouche.
S'abstenir de la présence de l’animal dans la cuisine.
Ne pas fumer pendant ou après la manipulation du reptile.
Ne pas placer le reptile ou ses accessoires dans le lavabo ou le bain de la maison.
Ne pas laisser un enfant manipuler l’animal sans surveillance.
Interdire la manipulation d’un reptile par une personne immunodéprimée.
Veiller attentivement aux enfants en contact avec un reptile, en leur enseignant les bonnes pratiques d'hygiène relatives au contact avec les animaux.
Nutrition et alimentation en captivité:
À l’état naturel, les jeunes sont omnivores et mangent à la fois quelques arthropodes alors qu’à l’âge adulte, ils sont des végétariens stricts. En raison de son mode de vie arboricole, l’iguane mange surtout des plantes épiphytes, c’est-à-dire des plantes qui poussent sur les arbres. Il peut également manger certains fruits et fleurs. Il n’a aucunement besoin de ses pattes et il va saisir par la bouche, les végétaux qu’il consomme. Au contraire des humains, les iguanes ne mastiquent pas la nourriture. Ils se contentent de la défaire en lambeaux avec leurs petites dents bien effilées. Quant aux petits fruits, ils sont avalés intacts.
En captivité, la nutrition la plus adéquate pour un lézard demeure celle qui ressemble le plus à celle qu’il consommerait à son état sauvage. Les aliments présents dans les milieux naturels de l’animal sont par contre bien souvent peu accessibles. Il y a donc trois règles de base à respecter pour éviter tout problème nutritionnel. Premièrement, il faut varier les sources alimentaires. Une diète variée permet donc de diminuer les risques de carences alimentaires. Deuxièmement, il ne faut pas fournir à l’animal une quantité trop importante de nourriture. En milieu naturel, les lézards ont une prise alimentaire très variable selon la disponibilité de leur milieu. Ils se sont donc adaptés au cours de l’évolution et possèdent un métabolisme alimentaire très bas. L’absorption d’une trop grande quantité de nourriture favorise l’embonpoint de l’animal et peut occasionner d’autres problèmes chez lui. Troisièmement, la digestion étant grandement influencée par la température ambiante chez le reptile, il faudra veiller à garder l’animal à une température adéquate afin d’optimiser sa digestion.
L’iguane vert étant une espèce animale herbivore stricte, fait dans son colon, de la fermentation microbienne des fibres consommées. Il peut ainsi retirer des aliments consommés, l’énergie dont il a besoin. Tel que mentionné précédemment, la variété de la diète demeure la clef du succès. Malheureusement bien des iguanes, tout comme les humains, préfèrent certains aliments au détriment de d’autres. Il faut donc toujours bien hacher en petits morceaux les aliments que l’on lui donne pour éviter que l’animal effectue un tri et développe ainsi des carences alimentaires. La diète d’un lézard végétarien strict devrait être surtout composée de légumes. On parle ici d’une diète composée à 80% de légumes verts feuillus. Lorsqu’on parle de légumes verts feuillus, il est ici question de laitue romaine, d’échalotes, d’endives, de pissenlits, de trèfles, d’hibiscus, de feuilles de carottes et de navets, etc. Le 20% restant devrait être composé essentiellement de légumes verts nutritifs et de fruits. Lorsqu’on parle de légumes nutritifs, il s’agit de légumes beaucoup plus riches en énergie, tels les haricots, les carottes, les courges, les pois, les piments verts et rouges, les radis, les asperges, les oignons, etc.
Chez ces animaux, certains aliments doivent être donnés en quantité plus limitée. Certains aliments sont trop riches en oxalates, qui lient le calcium diminuant ainsi l’absorption. Il s’agit ici des épinards, des feuilles de betteraves, des feuilles de carottes, de la rhubarbe et du persil. D’autres aliments de la famille des choux (les choux, les choux-fleurs, les brocolis, les choux de Bruxelles), diminuent l’absorption de l’iode et devraient donc être donnés en quantité limitée. Les aliments offerts au lézard devraient être saupoudrés de suppléments vitaminiques afin d’éviter les carences nutritionnelles. Les moulées pour reptiles offertes en animalerie n’ont pas fait l’épreuve d’étude scientifique permettant de prouver que leur teneur nutritionnelle est adéquate pour l’iguane sur le long terme.
La goutte et les protéines:
En tant que végétarien strict, il demeure primordial de ne pas nourrir l’animal, de ne pas lui fournir de trop grande quantité de protéines et encore moins des protéines d’origine animale. Des problèmes de santé telle que la goutte ou une accumulation d’acide urique chez l’animal, pourraient survenir. En effet, les protéines consommées par l’animal sont transformées en purines qui sont par la suite transformées en acide urique qui est le produit éliminé par les reins. L’incapacité de l’animal à se débarrasser de cette trop grande quantité d’acide urique favorise l’accumulation de cette dernière qui se cristallise et se loge dans l’organisme. Il existe deux formes de gouttes: la forme viscérale et la forme articulaire. Cette accumulation et sur quantité d’acide urique conduit à des dépôts d’acide urique au niveau intra et péri articulaire et sur les séreuses de l’animal. Le rein étant surpassé par l’excrétion d’acide urique, une insuffisance chronique rénale (néphromégalie et calcification rénale) peut être présente. D’où l’importance d’éviter l’ingestion d’une trop grande quantité de protéines chez l’iguane vert.
Besoin en vitamine D3 et UVB:
En plus d’être des végétariens stricts, les lézards ont la particularité, hormis les serpents et certains lézards possédant une diète carnée, de ne pas absorber la vitamine D déjà activée présente dans leur alimentation. Ils (les espèces diurnes et les tortues) nécessitent donc une exposition adéquate au rayon U.V.B. afin d’activer leur vitamine D en vitamine D3.
Les iguanes, en tant qu’espèces diurnes et pratiquant le lézardage, devraient donc avoir, dans leur habitat de captivité, une lumière UV ayant un spectre U.V.A. et U.V.B. Les lampes «full spectrum» devraient posséder une longueur d’ondes de 297 nm. Cette lumière devrait être disposée à moins de 30 centimètres du lézard (car souvent ces lampes ne sont pas très fortes) et devrait être changée à tous les 4-6 mois, et ce, même si l’ampoule s’allume toujours: les lampes U.V. ont un spectre qui s’estompe et qui est donc inapproprié, et ce, avant même que la lampe ne fonctionne plus. Les lampes au mercure sont la meilleure source d’U.V.B. pour les lézards. Plus puissantes, il faut les placer de 1 à 2 mètres du lézard, pendant une période de temps de moins d’une heure par semaine, et ce, 3-4 fois par semaine. L’été, il est aussi possible de sortir le lézard à l’extérieur afin que celui-ci bénéficie des rayons U.V. naturels. Le soleil demeure la meilleure source d’U.V.B. Toutefois, il demeure important de ne pas placer le lézard directement sous les rayons du soleil et de ne pas utiliser de contenants vitrés de style aquarium afin d’éviter les coups de chaleurs qui pourraient être fatals. De plus, les vitres ne permettent pas la pénétration des U.V.B. et agissent donc comme barrière à ce niveau. Exposer un lézard aux rayons indirects du soleil (sous une source d’ombre) 20 minutes, et ce, trois fois par semaine serait suffisant pour éviter les carences qui y sont associées.
En manque d’U.V. l’iguane peut souffrir d’un syndrome appelé « maladie métabolique des os ». La vitamine D3 est indispensable, car sans elle il n’y a pas d’absorption de calcium. Tel que mentionné précédemment, la vitamine D, qu’on retrouve dans la diète, a besoin d’ultraviolets pour se transformer en vitamine D3. L’absence d’U.V.B. conduit donc en une carence en calcium.
Il existe deux formes de complexe métabolique des os. La présentation classique est l’ostéodystrophie fibreuse qui est présente chez les lézards en croissance et le complexe hypocalcémique présent chez les adultes.
Ostéodystrophie fibreuse (le complexe classique): Lors d’une déficience en calcium, l’organisme réagit. Comme il a besoin de calcium, il va donc puiser cet élément important directement dans les os. Les os deviennent ensuite de plus en plus fragiles et sont sujets à des fractures. Pour éviter cela, l’organisme dépose du tissu fibreux autour de l’os atteint ce qui cause une enflure des membres.
Formation de manchon fibreux autour des os décalcifiés entraînant une hypertrophie de la mâchoire et des pattes
Une faible densité osseuse à la radiographie
Fracture des os longs
Incapacité à se lever sur ses pattes et à se déplacer.
L’hypocalcémique: habituellement décrit chez les adultes, l’hypocalcémie entraîne un mauvais fonctionnement de l’appareil musculaire de l’animal.
Tremblements musculaires
Tétanie
Perte de tonus
Paralysie
D’autres causes peuvent causer le syndrome nommé « maladie métabolique des os » à savoir une déficience directe en calcium de la diète (les légumes sont généralement pauvres en calcium, d’où l’importance de supplémenter en calcium les espèces strictement herbivores tel que l’iguane vert. Une déficience indirecte en calcium peut également occasionner la maladie (présence de trop d’oxalate qui lie le calcium alimentaire, tel que mentionné précédemment). Finalement, la maladie métabolique des os, présentée par l’hypocalcémie et les déficits de fonction de l’appareil musculaire associés chez l’adulte peuvent être occasionnés par une insuffisance rénale (organe permettant d’activer la vitamine D) ou encore une production d’œufs, peuvent être la cause d’une maladie métabolique des os.
Le traitement d’une telle maladie est long et fastidieux. Les malformations osseuses sont souvent irréversibles. Il faut évidemment contrôler la cause de la maladie, minimiser les risques de fractures, administrer du calcium oral et de la vitamine D3, de la calcitonine (diminue la résorption osseuse du calcium) et effectuer tous les traitements de support nécessaires à l’animal (réhydratation, alimentation assistée et immobilisation des fractures).
Soins en captivité:
Pour maintenir son iguane en santé, il est primordial de non seulement lui fournir une alimentation et une quantité d’U.V.B. adéquates, mais aussi de lui fournir un environnement idéal. Un iguane devra posséder un espace qui est adapté à sa grandeur. Les vivariums de plus petite taille peuvent être adéquats pour un jeune individu, mais il faut être conscient qu’à l’âge adulte votre iguane pourra mesurer jusqu’à 1,5 mètres et que vous devrez donc lui construire vous-même un vivarium adapté pour sa taille.
Le vivarium devrait contenir un bac d’eau assez grand pour immerger l’ensemble du corps de l’animal. Il est aussi important de vaporiser la peau de l’animal avec de l’eau tous les jours pour garder l’animal en santé. Il est également important de maintenir le taux d’humidité du vivarium plus élevé que 50% (vous devrez utiliser un hydromètre afin de mesurer le taux d’humidité du vivarium).
Tel que mentionné précédemment, les iguanes verts sont des reptiles arboricoles. Des branches devront donc être placées dans le vivarium pour permettre au lézard de grimper. Certaines devront être placées angulées afin de lui permettre de grimper, alors que d’autres devront être placées complètement à l’horizontal, lui permettant ainsi de se reposer, et ce, plus ou moins proche de la source de chaleur nécessaire pour maintenir sa température corporelle adéquate.
La température devrait varier entre 28 et 30 degrés le jour et 26 et 28 degrés la nuit. Une lampe infrarouge de 40-60 watts peut être placée au-dessus d’une branche horizontale permettant au lézard de se pavaner sous une source de chaleur. Les roches chauffantes ne sont généralement pas appropriées car de nombreux cas de brûlures leur sont souvent associés. Le fond du vivarium peut quant à lui être recouvert de papiers journaux ou de tapis à gazon artificiel.
Reproduction de l'iguane vert:
Les iguanes sont une espèce ovipare, c’est-à-dire qu’ils pondent des œufs. Une femelle va pondre en moyenne 50 œufs (30 à 70) qu’elle va enterrer dans un trou de 50 cm de profond. L’incubation des œufs doit se faire à une température de 30 degrés Celsius et a un taux d’humidité de quasi 100%. Les rejetons peuvent naître à partir de 70 jours, mais peuvent aussi prendre jusqu’à 110 jours avant de naître. Ils mesurent 25cm à la naissance. Complètement autonomes, il faut les nourrir dès le 2e jour.
Pour déterminer le sexe d’un iguane, il suffit de regarder les pores fémoraux de ce dernier. Ces pores sont situés sur l’aspect interne des cuisses. Chez le mâle, les pores sont plus gros que les écailles qui leur sont adjacentes alors que chez la femelle, les pores sont de tailles similaires aux pores situés juste à côté. Les pores fémoraux produisent une substance grisâtre chez l’iguane vert et servent à la production de phéromone servant à la démarcation de leur territoire. Le mâle est aussi généralement plus gros que la femelle et a une plus grosse crête dorsale.
Conservation de l'iguane vert:
Malgré les élevages d’iguanes, un trafic subsiste encore afin de fournir en iguanes les passionnés de terrariophile, et ce, malgré le fait qu’il existe une réglementation internationale de leur commerce (annexe II de la Cites). De plus, les iguanes sont chassés pour leur chair et la consommation de leurs œufs. Les pesticides ainsi que la déforestation mal gérée ont également contribué à diminuer grandement la population d’iguanes verts sauvages. L’espèce n’est pas encore menacée de disparition mais son nombre diminue sans cesse. Des programmes de réintroduction au Costa Rica et au Belize (petit pays au sud du Mexique) sont présents et visent à contrer cette diminution de la population d’iguanes verts sauvages.
Conclusion:
En somme, le maintien d'un iguane vert en captivité représente un engagement important, nécessitant des connaissances approfondies et un dévouement constant. De par sa taille imposante, ses besoins spécifiques en matière de nutrition, d'habitat, d'exposition aux UVB et de prévention des maladies, l'iguane vert n'est pas un animal de compagnie à prendre à la légère. Les enjeux de santé tels que la salmonellose, les troubles nutritionnels, les problèmes liés à un apport excessif en protéines et le syndrome métabolique des os requièrent une vigilance et une intervention proactive de la part des propriétaires. Par ailleurs, la conservation de l'espèce dans son habitat naturel soulève des préoccupations écologiques majeures, accentuées par le commerce illégal et la dégradation environnementale. Il est crucial de sensibiliser à la fois les futurs propriétaires et le grand public aux responsabilités inhérentes à la détention de cet animal exotique et aux impacts de son commerce sur la biodiversité. En définitive, l'adoption d'un iguane vert doit être considérée avec sérieux et responsabilité, en tenant compte de ses besoins spécifiques et de son bien-être, tout en contribuant à la préservation de son espèce dans la nature.
Charles Vétérinaire
Vétérinaire à Montréal
514-444-5118
𝘤𝘩𝘢𝘳𝘭𝘦𝘴𝘷𝘦𝘵.𝘤𝘰𝘮