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📝Dysplasie de la hanche - Feuille de sortie

Dernière mise à jour : 11 févr. 2024

Introduction:

La dysplasie de la hanche, également connue sous le nom de dysplasie coxofémorale, est une maladie articulaire dégénérative et une affection orthopédique courante chez le chien, caractérisée par une anormalité dans le développement de l'articulation de la hanche. Elle se manifeste généralement durant le stade de développement des chiots, provoquant une instabilité, un desserrement ou un mouvement anormal de cette articulation. Les conséquences incluent une douleur significative, une gêne physique, une réduction de l'activité, une diminution de la mobilité des pattes arrière et des modifications visibles de l'articulation elle-même. La dysplasie de la hanche est souvent héréditaire, pouvant être transmise de génération en génération, et affecte particulièrement les races de chiens de grande taille et de taille géante, telles que le Labrador Retriever, le Golden Retriever, le Rottweiler, le Berger Allemand et le Saint-Bernard, bien que cette affection puisse survenir chez n'importe quelle race.


Étiologie:

La dysplasie de la hanche chez le chien est une maladie multifactorielle, résultant d'une combinaison complexe de facteurs génétiques, environnementaux et de croissance. La compréhension de son étiologie est essentielle pour une prévention et un traitement efficaces.


  1. Facteurs génétiques et hérédité: La dysplasie de la hanche chez les chiens est fortement influencée par des facteurs génétiques. Les recherches indiquent que cette affection est polygénique, ce qui signifie qu'elle est contrôlée par plusieurs gènes, et elle a une forte tendance à être héréditaire. Les races de grande taille et de taille géante, comme les Labradors, les Golden Retrievers, les Rottweilers, les Bergers Allemands et les Saint-Bernards, sont particulièrement prédisposées à cette maladie. Cependant, elle peut affecter des chiens de toutes tailles et races. L'élevage sélectif et le dépistage des reproducteurs pour la dysplasie de la hanche peuvent réduire la fréquence de cette affection dans les générations futures.

  2. Facteurs environnementaux et de croissance: Outre la génétique, des facteurs environnementaux et de croissance jouent un rôle crucial dans le développement de la dysplasie de la hanche. Une alimentation inadaptée, provoquant une croissance rapide chez les chiots de grandes races, peut augmenter le risque de dysplasie. Un excès de poids exerce une pression supplémentaire sur les articulations en développement, contribuant à la malformation de la hanche.

  3. Développement anormal de l'articulation: La dysplasie de la hanche est caractérisée par un développement anormal de l'articulation coxofémorale. Normalement, la tête du fémur s'adapte parfaitement dans l'acétabulum (cavité de la hanche). Dans les cas de dysplasie, cette relation n'est pas harmonieuse, entraînant une instabilité articulaire. Cette instabilité provoque une usure anormale et une dégénérescence des surfaces articulaires, conduisant à une arthrose douloureuse.

  4. Influence de l'âge: Bien que la dysplasie de la hanche soit souvent détectée chez les chiots en croissance, ses symptômes peuvent ne pas être évidents avant que le chien n'atteigne l'âge adulte. Avec l'âge, l'usure progressive de l'articulation peut exacerber les symptômes et conduire à une arthrose sévère.

  5. Âge de la stérilisation: L'âge de la stérilisation chez les chiens, en particulier les races de grande taille, est un facteur à considérer dans l'étiologie de la dysplasie de la hanche. Des recherches indiquent que la stérilisation précoce, avant que le chien n'atteigne sa maturité physique, peut augmenter le risque de dysplasie de la hanche et d'autres troubles orthopédiques. Il est souvent conseillé d'attendre que les chiens de grande race atteignent au moins 1 an avant la stérilisation pour permettre un développement complet du squelette et des articulations. Cependant, chaque cas est unique et la décision doit être prise en consultation avec un vétérinaire, en prenant en compte la santé globale et les conditions de vie spécifiques du chien.


Symptômes:

La dysplasie de la hanche, également connue sous le nom de dysplasie coxofémorale, peut être une maladie difficile à détecter au début chez les chiens en raison de la progression subtile et lente de ses symptômes. Les signes cliniques de cette maladie peuvent inclure une boiterie ou une démarche anormale, des difficultés à sauter, monter des escaliers ou courir, un déplacement du poids corporel vers les membres avant, une raideur après l'exercice, une atrophie musculaire, surtout des membres arrière, une douleur palpable à la hanche et une perte d'intérêt pour les activités normales. Les chiens atteints peuvent être regroupés en deux catégories: ceux avec une articulation notablement desserrée sans arthrose et ceux avec une arthrose au niveau des hanches résultant directement de la dysplasie. En cas de doute, une visite chez le vétérinaire est recommandée car un diagnostic précoce peut aider à gérer la maladie et à améliorer la qualité de vie du chien.


Diagnostic:

Le diagnostic de la dysplasie de la hanche est généralement confirmé par un examen physique approfondi et des radiographies. Les traitements varient en fonction de la gravité de la maladie et de l'âge du diagnostic. Des méthodes de palpation pour évaluer le degré de desserrement de l'articulation de la hanche (signe d'Ortolani) et des radiographies dynamiques (protocole PennHIP) sont des outils utilisés pour détecter une instabilité de l'articulation de la hanche à un jeune âge afin de pouvoir intervenir tôt dans la vie de l'animal, où les interventions chirurgicales ont de meilleurs succès.


Traitement:

Lorsque l'affection est détectée tôt dans la vie de l'animal, deux possibilités de traitements sont envisageables selon l'âge du diagnostic. Ces deux techniques chirurgicales ont un bien meilleur taux de succès que les autres méthodes chirurgicales possibles à un âge avancé. Détecter tôt dans la vie de l'animal l'hypermobilité articulaire est d'une importance capitale pour prévenir l'apparition d'arthrose et de symptômes associés à la dysplasie de la hanche.


Possibilité de traitement chez les chiots n'ayant pas atteint l'âge adulte:

  1. Symphysiodèse pubienne précoce: La possibilité de diagnostiquer précisément l'hypermobilité articulaire anormale chez les chiots dès l'âge de 10 semaines et de mettre en place une procédure chirurgicale de symphysiodèse pubienne précoce est actuellement bien établie. En règle générale, cette opération est effectuée lorsqu'ils ont entre 10 et 20 semaines. Une étude approfondie qui a analysé plusieurs recherches a conclu que la symphysiodèse pubienne précoce est une technique efficace pour assurer une fonction articulaire de la hanche normale et sans douleur chez le patient. La symphysiodèse pubienne précoce est une intervention chirurgicale à faible traumatisme où une plaque de croissance dans le bassin est scellée. Cela favorise une croissance sélective du bassin et de l'acétabulum, ce qui permet à ce dernier de couvrir progressivement la tête du fémur. En général, les patients peuvent rentrer à la maison le jour même de la procédure. Pendant les 4 à 6 mois de croissance qui suivent une symphysiodèse pubienne précoce, des promenades en laisse sont autorisées. Toutefois, il est conseillé d'éviter les exercices plus intenses jusqu'à ce que les contrôles postopératoires à 10 mois confirment que le chien peut utiliser son articulation de la hanche sans douleur. Il est absolument nécessaire de contrôler le poids et la croissance en fournissant des rations contrôlées d'aliments secs à faible teneur en protéines (20-21%) pour les chiots de grande race à croissance rapide dès leur plus jeune âge et après l'opération jusqu'à l'âge de 12 mois. Bien que la symphysiodèse pubienne précoce soit une opération relativement bénigne, elle devrait être envisagée pour les chiots de moins de 18 semaines. Cependant, la plupart des chiots de cet âge ne présentent pas de symptômes de dysplasie, donc un diagnostic précoce par un examen clinique et des techniques spécifiques de radiographie est essentiel.

  2. Ostéotomie pelvienne double ou triple: L'ostéotomie pelvienne double ou triple représente une autre option pour les jeunes chiens (idéalement de moins de 8-10 mois) atteints de dysplasie de la hanche, mais sans signes d'arthrose visibles sur une radiographie. Ces procédures chirurgicales nécessitent la coupe de l'os pelvien à deux ou trois endroits, puis la rotation des segments pour augmenter la couverture de la tête du fémur par l'acétabulum, réduisant ainsi la mobilité excessive de la hanche. L'ostéotomie pelvienne triple a montré son efficacité chez les chiens et depuis de nombreuses années. Les progrès récents dans diverses technologies d'implant (plaques d'ancrage et vis) permettent désormais d'obtenir des résultats comparables avec seulement deux coupes osseuses, rendant ainsi la procédure moins invasive.


Possibilité de traitement chez les animaux adultes:

Chez les chiens ayant atteint l'âge adulte et diagnostiqués avec la dysplasie de la hanche, les traitements peuvent varier et comprendre des modifications du mode de vie, telles qu'un régime alimentaire approprié pour maintenir un poids corporel sain, des exercices à impact faible comme la natation pour renforcer les muscles sans stresser l'articulation, et l'utilisation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour contrôler la douleur et l'inflammation.


  1. Traitement médical (approche conservatrice): La décision d'opter pour un traitement conservateur dépend de plusieurs facteurs, dont l'âge du chien, son poids, le degré de laxité de la hanche, le style de vie du propriétaire et sa capacité à supporter les coûts des médicaments et, dans certains cas, de la physiothérapie. Le traitement médical est généralement préconisé pour les chiens d'âge moyen à avancé qui mènent une vie plutôt sédentaire. Tous les chiens atteints de dysplasie devraient maintenir un poids très bas tout au long de leur vie pour minimiser la pression exercée sur l'articulation. C'est la méthode la plus économique et efficace à long terme pour les garder aussi confortables que possible. L'efficacité du traitement médical peut varier considérablement en fonction du degré de laxité de la hanche. Un chiot sévèrement atteint à l'âge de 15 mois vivra malheureusement une douleur quotidienne même avec un minimum d'exercice. À l'autre bout du spectre, il y a le chien avec une laxité de la hanche qui ne se manifeste pas avant l'âge mûr, et dans ce cas, les lésions du cartilage progressent plus lentement. Le traitement médical consiste principalement à maintenir un poids corporel minimal. De plus, une routine d'exercices limitée, c'est-à-dire des promenades en laisse d'une durée et d'une distance que le chien tolère confortablement, est recommandée. Une utilisation quotidienne ou intermittente de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peut être bénéfique pour soulager la douleur. Cependant, les AINS peuvent avoir des effets secondaires significatifs s'ils sont utilisés quotidiennement, il est donc essentiel de surveiller le chien régulièrement avec des analyses de sang pour éviter des lésions rénales et hépatiques. Idéalement, la dose quotidienne la plus faible qui offre un soulagement notable devrait être utilisée pour un traitement à long terme. Si la dose quotidienne maximale est requise, le risque d'effets secondaires est plus élevé, et le coût du médicament et de la surveillance peut dépasser le coût de l'intervention chirurgicale si le chien est jeune ou d'âge moyen. Les suppléments protecteurs du cartilage sont souvent recommandés, mais les données scientifiques disponibles jusqu'à présent ne sont pas claires sur leurs réels bénéfices. La kinésithérapie, en revanche, se révèle être une option bénéfique pour les chiens menant un mode de vie peu actif. L'inactivité prolongée peut entraîner une certaine rigidité chez le chien, et le mouvement articulaire régulier et le maintien de la force musculaire contribuent grandement à leur confort et mobilité. Ce type de thérapie permet de renforcer les muscles environnants, favorisant ainsi une récupération plus rapide et plus efficace. Quand le traitement médical conservateur ne suffit pas, la chirurgie peut être nécessaire. Trois interventions sont possibles: le remplacement total de la hanche, où les parties usées de la hanche sont remplacées par des prothèses; l'ostéotomie de la tête fémorale, qui consiste en le retrait complet de la tête et du col du fémur afin d'éliminer complètement l'articulation douloureuse; et la dénervation de l'articulation coxofémorale, qui interrompt les voies de la douleur. Le choix entre ces options dépendra des spécificités du patient et de sa condition.

  2. Remplacement total de la hanche: Pour les jeunes chiens aux prises avec la dysplasie de la hanche et dont les méthodes précédemment discutées n'ont pas été couronnées de succès, un remplacement total de l'articulation peut être envisagé. Toutefois, il est préconisé de prolonger le traitement médical jusqu'à ce que le chien atteigne son premier anniversaire, période à laquelle sa croissance serait idéalement achevée pour une telle procédure. Diverses recherches classent le remplassement totale de la hanche comme la deuxième méthode chirurgicale la plus efficace pour restaurer la fonctionnalité et éradiquer la douleur chez les canidés souffrant de dysplasie de la hanche. L'objectif de cette intervention est de simuler le fonctionnement d'une hanche saine pour soulager la douleur et permettre un mouvement plus naturel et une meilleure utilisation du membre. Comme chez l'homme, le remplacement total de la hanche implique le remplacement de la tête fémorale et de la cavité par des implants en métal et en polyéthylène. Ces éléments sont stabilisés en place à l'aide de ciment osseux, de bouchons métalliques ou par des méthodes de fixation par pression, comme l'interposition osseuse.

  3. L'ostéotomie de la tête fémorale: L'ostéotomie de la tête fémorale est une autre option chirurgicale pour atténuer les douleurs associées à une sévère dysplasie de la hanche. Cette procédure consiste à enlever la tête et le col du fémur pour atténuer la douleur causée par le contact anormal avec l'articulation de la hanche, provoquant l'érosion du cartilage articulaire et l'étirement des tissus mous avoisinants. Le principal objectif de l'ostéotomie de la tête fémorale est de réduire la douleur associée à la dysplasie de la hanche plutôt que de restituer une fonction normale de la hanche. Cette intervention peut être pratiquée à tout âge et peut offrir un soulagement appréciable chez les chiens pesant moins de 30kg (plus le poid de l'animal est faible, meilleur est le pronostique avec cette procédure), rendant ainsi superflue l'administration quotidienne d'anti-inflammatoires et diminuant donc les coûts et les effets secondaires qui en découlent. L'ostéotomie de la tête fémorale est spécifiquement adaptée aux jeunes canidés qui ne répondent pas aux critères pour les interventions précédemment décrites, ou pour ceux qui ne réagissent pas favorablement à un traitement mécial. Deux semaines après l'intervention, le chien sera encouragé à reprendre une activité physique et prendra généralement des anti-inflammatoires pendant les deux premiers mois post-opératoires. Les chiens ayant subi une ostéotomie de la tête fémorale devront maintenir un poids minimal tout au long de leur vie et s'astreindre à un programme d'exercice restreint, comme les promenades en laisse ou l'évolution dans un espace clôturé. Ils ne seront pas en mesure de se livrer à des activités athlétiques telles que la course ou l'agilité. Si le propriétaire désire que son chien s'engage dans de telles activités, il devrait envisager le remplacement total de la hanche.

  4. Dénervation de l'articulation coxo-fémorale: La dénervation de la hanche, une intervention chirurgicale assez complexe, offre une alternative thérapeutique pour les chiens matures ou sénescents confrontés à une dysplasie de la hanche sévère. Cette pathologie, qui résiste souvent aux approches médicamenteuses traditionnelles, rend l'implantation d'une prothèse de hanche totale ou l'excision arthroplastique non réalisable. L'essence de cette procédure réside dans l'élimination d'un segment de l'os de l'acétabulum, visant à annihiler une part significative de l'innervation de la hanche, principalement en charge de la transmission de la douleur. Bien que cette technique offre une certaine promesse, ses résultats restent imprévisibles. En outre, la procédure n'assure pas une suppression permanente de la douleur. En effet, une réinnervation peut survenir dans les années suivant l'intervention, ce qui implique une potentielle réapparition de la sensibilité douloureuse. Selon certaines études, malgré l'efficacité initiale de la dénervation, une partie des patients canins ont connu une recrudescence de la douleur à long terme. Ainsi, la dénervation de la hanche est un outil supplémentaire dans l'arsenal thérapeutique contre la dysplasie de la hanche chez les chiens, surtout lorsqu'aucune autre option n'est viable. Cependant, compte tenu des résultats alétoires et de la possibilité de réinnervation, il est essentiel de comprendre que cette intervention ne garantit pas une solution définitive à la douleur.


Prévention:

la prévention de la dysplasie de la hanche chez les chiens implique une approche qui intègre la génétique, la nutrition, l'environnement, l'exercice etc.


  1. Choix de l'élevage: Sélectionner des chiots issus de parents testés négatifs pour la dysplasie de la hanche est une étape préventive importante, particulièrement pour les races prédisposées à cette condition. Des certifications par des organismes comme l'Orthopedic Foundation for Animals aux États-Unis peuvent aider à assurer que les chiens ne sont pas porteurs de cette maladie héréditaire.

  2. Nutrition adaptée et gestion du poids: Une alimentation équilibrée spécifiquement formulée pour les chiots, jusqu'à ce qu'ils atteignent la pleine maturité (au minimum jusqu'à l'âge de 1 an), est cruciale. Cela implique une nourriture riche en nutriments essentiels mais limitée en calories pour éviter une croissance trop rapide et l'obésité, deux facteurs de risque pour la dysplasie de la hanche.

  3. Exercice modéré en jeune âge: Les chiots, surtout ceux des grandes races, doivent bénéficier d'un exercice modéré pour éviter une pression excessive sur les articulations en développement. Les activités comme les promenades douces et la natation sont recommandées pour renforcer les muscles de manière douce et efficace.

  4. Âge de la stérilisation chez les chiens de grande race: L'âge de la stérilisation peut avoir un impact sur le développement des os et des articulations, en particulier chez les chiens de grande race. Des recherches suggèrent que la stérilisation précoce, avant que le chien n'atteigne sa maturité physique complète, peut augmenter le risque de dysplasie de la hanche et d'autres troubles orthopédiques. Pour les chiens de grande race, il est souvent recommandé d'attendre qu'ils atteignent au moins 1 an, voire plus, avant la stérilisation, permettant ainsi un développement complet du squelette et des articulations. Cela dit, la décision concernant l'âge de la stérilisation doit être prise en consultation avec un vétérinaire, en tenant compte de la santé globale, de la race et des conditions de vie spécifiques du chien.


Pronostic:

La dysplasie de la hanche chez les chiens est une condition dont le pronostic varie considérablement en fonction de plusieurs facteurs clés, notamment la sévérité de la maladie, l'âge auquel elle est diagnostiquée, et les méthodes de traitement employées.


  1. Impact de la sévérité et de l'âge d'apparition: La détection précoce joue un rôle crucial dans la gestion de la dysplasie de la hanche. Les chiens chez qui la maladie est diagnostiquée tôt, particulièrement lorsqu'elle est légère à modérée, ont généralement un pronostic favorable. Dans ces cas, les traitements conservateurs tels que la gestion du poids, l'exercice modéré et les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être très efficaces pour maintenir la qualité de vie de l'animal. En revanche, chez les chiens diagnostiqués à un jeune âge avec une forme sévère de dysplasie de la hanche, le pronostic devient plus complexe. Cependant, avec des interventions chirurgicales précoces, telles que la symphysiodèse pubienne précoce ou l'ostéotomie pelvienne, suivies d'une rééducation rigoureuse, ces chiens peuvent souvent maintenir une bonne qualité de vie. Pour les chiens chez qui la dysplasie de la hanche est détectée à l'âge adulte, le pronostic varie en fonction de la sévérité de l'arthrose déjà établie. Les options de traitement sont alors plus limitées et se concentrent principalement sur la gestion de la douleur et la maximisation de la mobilité restante.

  2. Options de traitement et leurs pronostics associés:


Traitement conservateur: Cette approche est souvent adoptée pour les cas de dysplasie légère à modérée ou lorsque la chirurgie n'est pas envisageable. Le pronostic est généralement bon pour les cas légers, en particulier si le traitement est initié rapidement après le diagnostic. La gestion proactive du poids et l'exercice adapté sont essentiels pour le bien-être à long terme du chien.


Symphysiodèse pubienne précoce: Utilisée principalement chez les chiots, cette procédure a un pronostic très favorable si elle est réalisée à un âge approprié. Elle peut prévenir efficacement le développement d'une dysplasie sévère.


Ostéotomie pelvienne: Idéale pour les jeunes chiens, surtout avant l'apparition de l'arthrose, cette option chirurgicale présente un pronostic généralement positif, avec une bonne récupération attendue si l'intervention est réalisée à temps.


Remplacement total de la hanche: Indiqué pour les chiens jeunes ou d'âge moyen souffrant de dysplasie sévère, cette chirurgie peut considérablement améliorer la qualité de vie et la mobilité. Bien qu'invasive, elle offre souvent un excellent pronostic.


Ostéotomie de la tête fémorale: Cette intervention est réservée aux cas graves, notamment chez les chiens plus petits ou lorsque d'autres traitements ont échoué. Son objectif est de soulager la douleur, mais elle ne rétablit pas la fonction normale de la hanche. Le pronostic est donc variable.


Dénervation de l'articulation coxo-fémorale: Utilisée chez les chiens plus âgés ou dans des cas sévères où d'autres options chirurgicales ne sont pas possibles, cette méthode vise à réduire la douleur. Cependant, son efficacité à long terme est incertaine, et le pronostic est moins prévisible.


En somme, le pronostic de la dysplasie de la hanche chez les chiens dépend largement de la rapidité du diagnostic, de la gravité de la maladie au moment de la détection, et de l'approche de traitement choisie.


Conclusion:

En somme, la dysplasie de la hanche est une affection sérieuse qui peut avoir un impact significatif sur la vie d'un chien. Cependant, avec une détection précoce, une gestion appropriée et, dans certains cas, un traitement chirurgical, les chiens atteints de cette maladie peuvent mener une vie longue et heureuse. Il est crucial de rappeler que chaque chien est unique et que ses besoins peuvent varier en fonction de nombreux facteurs, y compris son âge, sa race et son état de santé global. Il est toujours recommandé de consulter un vétérinaire pour discuter des options possibles pour votre animal. En prévention, si vous envisagez d'adopter un chiot d'une race à risque, il est recommandé de vérifier le statut de dysplasie de la hanche des parents. Des organisations comme l'Orthopedic Foundation for Animals aux États-Unis fournissent des certifications pour les chiens testés et exempts de dysplasie de la hanche.


Charles Vétérinaire

Vétérinaire à Montréal

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